Liste des théories fumeuses que j’élabore on qu’on élabore pour moi autour de Sex in the kitchen.
1.Quand je suis en mode « promotionnel » : La théorie du message subliminal :
Cette théorie, construite par mon esprit tortueux, m’incite à penser qu’en sortant Sex in the kitchen dans les lieux publics, j’envoie un message subliminal publicitaire poids lourd. Bien sûr, les gens n’iront pas acheter le bouquin sous prétexte qu’ils m’ont vue le lire, mais, si d’aventure ils passent devant dans une librairie, ils seront irrésistiblement attirés vers lui…
FUMEUX !
Cette théorie repose uniquement sur la marque qu’a laissée sur moi un épisode de Colombo vu quand j’étais enfant… Ah vous aussi vous l’avez vu ? Pour tuer le gars, le meurtrier faisait passer une image subliminale dans le film qu’il était en train de regarder, l’obligeant ainsi à quitter la salle pour se faire zigouiller.
En somme cette théorie n’aide qu’à une chose : alourdir mes sacs.
2.Quand je suis en mode auto-dénigrement : « Non mais j’ai pas écrit un livre, j’ai écrit du cul ».
FUMEUX !
J’ai beau le retourner dans tous les sens, Sex in the kitchen est bien un livre, avec des pages, des mots écrits dessus, et même un éditeur, un dépôt légal etc… Il faudra bien me rendre à l’évidence. J’ai écrit un livre.
3.Quand je suis en mode déception de ne pas voir les ventes exploser subitement : « Vendre un livre, c’est vendre tous les livres ».
Vous voyez le tableau : du moment qu’au moins une personne l’a lu, si tu n’as ne serait-ce qu’un fan à qui tu as donné du bonheur, tu as rempli ta mission, sois fière et heureuse du travail accompli.
FUMEUX !
Vendre UN livre, c’est évidemment trop peu compte tenu du temps passé sur sa rédaction. Et ça ne satisfait ni mon bonheur d’écrivain, ni mon compte en banque.
Maintenant passons aux théories que certains élaborent pour moi…
1.Peut-être aurait-il fallu mettre moins de mots dans ton bouquin…
Cette théorie repose sur le fait qu’un bouquin un tout petit peu épais ferait peur aux gens, car, c’est bien connu, tout le monde ne lit plus que des fascicules. Et, un livre épais, ça fait au moins aussi peur que de tomber sur une grosse limace visqueuse dans son bol de corn flakes le matin.
FUMEUX
Moins il y a de mots dans un livre, moins c’est un livre. Point.
2.Il faut bien comprendre que des gens soient déçus par le côté joyeux/happy end de Sex in the kitchen, peut-être attendaient-ils quelque chose d’autre de toi.
FUMEUX
Pensez-vous vraiment, en regardant la couverture de Sex in the kitchen, une couverture toute rose avec un dessin rigolo, une police girly, et des bulles sur la quatrième de couv, que le lecteur s’attende à lire un drame Shakespearien qui se finit dans un bain de sang ? Eh les mecs, il faudrait un peu apprendre à décoder les messages lancés par les couvertures des bouquins… C’est pas pour rien qu’on se plie en quatre avec l’éditeur pour les imaginer quand même !
Et enfin, un de celle que je préfère…
3.Dans quelle mesure être une jolie fille ne te dessert pas dans le domaine de la littérature érotique ?
Là, je reste juste coite. Il parait que cette théorie repose vaguement sur le fait que E.L James est globalement un thon et qu’elle a vendu plein de bouquins…
Là, encore une fois, j’aurais tendance à dire :
FUMEUX ! Mais j’avoue rester muette quant aux arguments à déployer pour contrer la théorie…